Test de l'iMac 27" Retina 5K Core i7 4 GHz "Skylake" Fusion Drive (fin 2015)

Nous avions testé un iMac 21" haut de gamme bardé d'options, voilà son équivalent dans la gamme supérieure,

l'iMac 27" 5K Core i7 Quad 4 GHz et Fusion Drive

. C'est la quatrième déclinaison d'iMac que nous évaluons dans la nouvelle gamme lancée cet automne :

Test de l'iMac 21,5" Retina 4K Core i5 Quad 3,1 GHz et disque dur (fin 2015)

Test de l'iMac 21,5" Retina 4K Core i7 Quad 3,3 GHz et SSD (fin 2015)

Test de l'iMac 27" Retina 5K Core i5 Quad 3,2 GHz et Fusion Drive (fin 2015)

Cet iMac est le

haut de gamme

des trois 27" Retina. Il est vendu 2 599 € avec un Core i5 Quad à 3,3 GHz ; 8 Go de RAM, un Fusion Drive de 2 To et une carte graphique dédiée AMD Radeon R9 M395/2 Go. Le tout est accroché derrière un superbe écran 5K. Cette machine de test a cependant reçu en plus les options Core i7 Quad à 4 GHz (Turbo Boost de 4,2 GHz, 300 €) et la carte AMD Radeon R9 M395X/4 Go (300 €). La note grimpe à 3 199 €.

Les deux ordinateurs ne sont pas directement comparables techniquement mais c'est 200 € de moins que

l'entrée de gamme Mac Pro

. Un cylindre qu'il est tentant de compléter d'un écran similaire (par exemple le

Dell UltraSharp UP2715K

à 1 550 €).

Un iMac 21" ou un 27" ?

Quelques points sont à rappeler pour distinguer les gammes 21" et 27" autrement que sur leurs tailles d'écran et les prix. Un utilisateur d'iMac 27" peut ultérieurement augmenter lui-même la capacité mémoire de sa machine (jusqu'à 32 Go). Il y a deux bancs mémoire libres derrière une plaque amovible au dos de l'écran. Sur les 21" il faut se décider à la commande, une fois pour toutes.

Ensuite, les 27" ont une carte graphique dédiée. Bien qu'elle soit destinée à la base aux ordinateurs portables elle est bien plus performante que les puces intégrées Intel des iMac 21". Puis les disques durs utilisés (seuls ou en Fusion Drive) sont des 7 200 t/min et non des 5 400 t/min. Enfin, ces 27" sont passés sur la dernière génération "Skylake" des Core i5 et i7, alors que les 21" utilisent leurs prédécesseurs "Broadwell" (qui ne déméritent pas, soyons clairs).

Clavier et souris sont maintenant sur des batteries

Nous ne reviendrons pas sur quelques critères clefs déjà abordés précédemment, comme la capacité des écrans Retina à proposer des

espaces de travail

plus ou moins vastes en changeant de définition sans sacrifier la qualité de l'image ou leurs

colorimétrie

encore améliorée.

Performances processeur

Les tests de performances brutes réalisés par Geekbench montrent que cette option d'un Core i7 Quad 4 GHz "Skylake" (plutôt que le Core i5 Quad 3,2 GHz) amène un gain moyen de 12,5% sur un seul cœur. Mais sur plusieurs cœurs on bondit de 44%. L'i7 a ceci d'intéressant qu'il est compatible avec l'Hyperthreading et qu'il peut mettre en service 8 cœurs au lieu de quatre pour l'i5.

iMovie par exemple utilise tous les cœurs lors de l'export vidéo, mais Final Cut Pro X non. En revanche, des actions au sein de FCP X vont de temps en temps activer tous ces cœurs, par exemple lorsqu'on ajoute des éléments à l'intérieur de sa timeline. Et bien sûr, les logiciels de calcul 3D s'en servent abondamment.

Si l'on compare avec le Core i7 Quad 3,3 GHz "Broadwell" du nouvel iMac 21" Retina, on voit que l'écart avec les nouvelles puces "Skylake" est plus resserré, de l'ordre de 9% en simple cœur ainsi qu'en multicœur. Même chose face au Core i7 Quad 4 GHz "Haswell" d'un iMac 27" sorti il y a tout juste un an, les scores se retrouvent dans un mouchoir de poche.

Remontons encore un peu dans le temps pour arriver sur un gros iMac 27" de la fin 2011, avec son Core i7 Quad à 3,4 GHz "Sandy Bridge". Les progrès sont plus que tangibles puisque son successeur, quatre ans plus tard, fait 38% de mieux en simple cœur et 43% en multicœur.

Cela se voit également dans les tests applicatifs. Avec l'export iMovie et Final Cut Pro X, l'iMac de 2015 est deux fois plus rapide en moyenne que son aîné de 2011. La différence n'est pas systématiquement de cet ordre selon les applications, mais on change clairement de braquet, quand bien même cet ancien iMac (que nous utilisons au quotidien) est encore vigoureux.

Tellement vigoureux que son Core i7 3,4 GHz réussit à se maintenir dans la roue du Core i5 Quad 3,2 GHz "Skylake" fourni quatre ans plus tard dans les nouveaux 27" d'entrée et de milieu de gamme (deuxième ligne du tableau). Face au Mac Pro d'entrée de gamme sorti il y a deux ans, les résultats sont plus nuancés, aucune des deux machines ne l'emporte partout sur l'autre.

En résumé, si l'on est un habitué des iMac et que l'on exploite souvent des logiciels utilisant l'Hyperthreading, mieux vaut changer son ancienne machine en restant sur un Core i7. Pour les utilisateurs lambda en revanche, le Core i5 Quad suffit amplement.

Export de 500 photos dans Photos, iPhotos et Aperture ; export d’un podcast de 30 min dans GarageBand ; export d’une séquence 4K en 1080p dans iMovie ; export 5K vers 1080p dans FCP X ; nombre de pistes lues en simultané dans Logic —

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Performances graphiques

Quatre types de cartes AMD Radeon sont proposés dans les différents iMac 27", celle de notre machine est la plus puissante du lot : une Radeon R9 M395X avec 4 Go de mémoire vidéo. Dans la séquence d'évaluation de

Tomb Raider

, il faut dépasser les 3 200 x 1 800 pour voir les fps passer en dessous des 50 images/seconde.

Tomb Raider -

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À 4 096 x 2 304 on est encore à 41 images/seconde. À titre de comparaison sur la même définition, la puce Intel du nouvel iMac 21" 4K s'effondre à seulement 6 i/s. L'écart est manifeste aussi avec la Radeon des autres 27", qui fait deux fois moins bien dans les définitions les plus élevées. Quant à notre 27" de la fin 2011, il est incapable de monter dans ces définitions, alors il s'en tient à produire 25 i/s en 2 560 x 1 440.

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Dans le rendu 3D de Luxmark qui utilise OpenCL — avec le processeur et la carte graphique — on obtient un score de 1 383 sur notre iMac, contre 976 pour le 27" en Core i5/AMD Radeon R9 M390 et un petit 424 pour l'iMac 21" 4K/Intel Iris Pro Graphics.

Avec le test 3D de Valley Benchmark, la carte graphique se détache de celle fournie dans les autres 27" de seulement 5 ou 6 images par seconde. La puce Intel est toujours enfoncée et la carte Radeon de notre bon vieil iMac 2011 n'est clairement plus au goût du jour. Cependant on voit qu'elle fait toujours mieux que la puce Intel avec une définition pas trop élevée comme le 1080p. C'est une maigre consolation, mais tout de même. Enfin, depuis El Capitan, les problèmes de fluidité que l'on rencontrait à tout bout de champ dans les animations système — comme Mission Control — se sont envolés. C'était un point noir de Yosemite avec les premiers iMac Retina.

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Cette configuration d'iMac s'est montrée un peu plus bruyante que les autres modèles testés avant elle. Entendons-nous bien, cette machine est silencieuse à peu près tout le temps, mais ses ventilateurs se déclencheront lorsqu'on fait chauffer tous les cœurs de son processeur (dans Luxmark, Cinebench, l'export iMovie et parfois dans Tomb Raider).

Ah, du vrai Fusion Drive

Dernier élément de cette machine, son Fusion Drive de 2 To avec une partie SSD sacrément rapide. Avec de gros fichiers on frôle les 2 Go/s en moyenne sur la lecture (1,8 Go) et 670 Mo en écriture, c'est à chaque fois le double de ce que nous avions eu avec le Fusion Drive de 1 To de l'iMac 21" 4K. Il convient également de rappeler qu'Apple équipe maintenant les Fusion Drive 1 To de 24 Go de SSD en lieu et place des 128 Go trouvés sur les Fusion Drive 2 et 3 To.

Tests lecture/écriture sur des fichiers allant de 20 à 100 Mo

Tests lecture/écriture sur des fichiers allant de 4 Ko à 1 Mo

Un stockage flash plus petit cela signifie que le stockage sur disque dur — plus lent — sera sollicité plus souvent. Dans la première capture par exemple, nous en étions à la quatrième duplication d'un dossier de 17 Go, OS X avait copié les premiers au sein du SSD mais cette fois il réalisait l'opération sur le disque dur. Une duplication qui prenait 20 s sur le SSD durait alors 2 minutes sur le disque dur.

Quatrième duplication d'un dossier de 8,7 Go, OS X dirige cette copie vers la partie disque dur dont on voit l'activité dans le deuxième graphe —

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Dans cet autre exemple, nous avions copié 8 Go depuis un disque externe. Il avait été transféré rapidement vers le SSD puis, dans un second temps, OS X a voulu libérer de l'espace sur ce stockage ultra rapide et a déplacé notre dossier vers le disque dur.

Autre exemple, après avoir été dupliqué d'un support externe vers le SSD, le dossier est automatiquement déplacé vers le disque dur pour libérer la place sur le SSD —

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Quoi qu'il en soit, cette configuration Fusion Drive par défaut est de très bonne tenue dans cette machine. Pour 120 € de plus on peut avoir 3 To ou bien préférer du tout SSD, mais alors on change de registre tarifaire. L'option 256 Go de SSD, en remplacement du Fusion Drive, ne coûte rien de plus. Par contre, les 512 Go sont à 240 € et les 1 To à 840 €. C'est très cher comparé aux prix pratiqués pour les SSD externes, mais ils sont en contrepartie extrêmement véloces comme

on l'a constaté

lors du précédent test.

Conclusion

Difficile de trouver des défauts à cet

iMac

, comme le disque dur installé dans le modèle d'entrée de gamme ou, dans une moindre mesure, la petite radinerie du Fusion Drive 1 To amputé d'une partie de son SSD. Ici, avec l'écran 5K, le Core i7, la carte graphique, l'accès à la RAM, la capacité de stockage et les performances du Fusion Drive... tout est de bon ou de très bon niveau. Les désagréments sont marginaux (où est l'USB-C présent depuis des mois dans le MacBook) et ne gênent ou freinent en rien l'utilisation de ce monobloc. Ultime plaisir, il est livré avec les nouveaux

claviers

et

souris

sur batterie. Reste son prix, mais au moins il s'appuie sur une configuration plus homogène que d'autres et sans fausse note particulière.

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