Nos premiers benchs GPU des iMac 4k/5k : Iris Pro 6200 et Radeon R9 M390 sur le banc !

On poursuit notre découverte de l'

iMac Retina

, avec ce matin un peu tour des performances graphiques. Cet organe de l'ordinateur s'avère de plus en plus crucial avec l'arrivée des écrans Retina et mais aussi face aux besoins en ressources croissants dans les applications, qui utilisent de plus en plus le GPU.

iMac 4k et Iris Pro 6200 : un GPU intégré haut-de-gamme

Pour l'

iMac Retina 4k

, Apple ne s'est pas donnée la peine de lui adjoindre un GPU tiers

, mais s'est contentée de la puce intégrée au processeur, l'Iris Pro 6200. Cadencée entre 350 et 1,1Ghz, elle bénéficie de 1,5Go de mémoire vidéo.

La puce

fait partie de la génération GT3e

, ce qui se fait de mieux Intel en matière de GPU intégré. Elle embarque 48 unités d'exécution et un cache eDRAM de 128Mo. Elle prend en charge OpenCL 2.0, décode le h.265 et peut gérer un écran externe 4k supplémentaire (en 4096 x 2304 ). Pour de la bureautique, regarder des vidéos 4k et quelques animations d'interface, il y a donc tout ce qu'il faut. Si Apple a choisir de rester sur une puce Broadwell, c'est d'ailleurs pour une raison simple : la 6200 n'a pas de GPU intégré équivalent chez Skylake pour le moment.Pour autant,

ses performances restent très moyennes, à peine au niveau d'un GPU mobile bas de gamme actuel

. Chez NVidia, son équivalent serait sans doute la GeForce GT 750M ou la GeForce 940M, ce qui ne permet pas de miracle dans les jeux ou les applications pro. Quant à gérer des images 3D à pleine résolution, il faudra tout simplement oublier.

iMac 5k : une nouvelle génération de Radeon R9 3XX

Sur l'

iMac Retina 5k

, Apple s'est montrée plus généreuse, en proposant

4 modèles AMD Radeon R9 M380, M390, M395 et M395X

munies chacune de 2 Go de mémoire vidéo (4 pour la M395X) .

Toutes ces cartes sont

gravées en 28nm et embarquent de la GDDR5

. Elles bénéficient de 10 à 32 unités de calcul (14 pour notre M390 qui n'est pas encore listée ci-dessus), ce qui permet à Apple d'offrir une montée en puissance relativement proportionnelle à la courbe des tarifs de cette gamme de 27". AMD -reine du renommage- leur donne presque à chacune une nomenclature différente d'architecture, mais si l'on regarde les spécifications de près,

elles restent assez proches de la série M2XX en terme de fréquence, de bande passante et de performances brutes

.

Comme vous le verrez dans ces premiers benchs, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Ces puces restent

des GPU Mobiles de gamme moyenne

, soit l'équivalent d'une carte graphique d'entrée de gamme pour ordinateur fixe.

OpenGL : la 3D en temps réel

Sous Cinebench (OpenGL), il n'y a pas de quoi frissonner par rapport à l'ancienne génération.

Notre Radeon R9 M390 (en bleu foncé) se positionne entre la M290X et la M295X

de l'an dernier. Elle reste d'ailleurs moins performance que la 780M qui équipait ces machines en 2013 !

Quant à l'Iris Pro 6200, elle fait nettement mieux que la 6100

des

MacBook Pro Retina 13"

, mais moins bien qu'une 750M ou que la dernière M370X qui équipe les nouveaux

MacBook Pro Retina 15"

. Imaginez un peu, Apple a fourni à cet

iMac Retina 4k

, une puce moins puissante que celles des

MacBook Pro Retina 15"

de l'an dernier, qui ont pourtant un écran moins bien défini !

Et dans les jeux ?

Nous l'avons déjà dit à plusieurs reprises, s

'il n'est pas impossible de jouer sur l'

iMac Retina

dans de bonnes conditions, ce sera toujours au prix d'une résolution nettement inférieure

à ce que propose la machine. Pour faire simple, il est quasiment impossible de profiter de la dalle Retina dans les jeux ou les logiciels 3D, la carte étant à peine capable d'offrir des performances décentes en 1080p voire en 1440p suivant les titres.Dans

Tomb Raider 2013

(un vrai chef d'oeuvre, au passage !), on retrouve grosso-modo la hiérarchie obtenue avec CineBench :

notre valeureuse M390 se retrouve coincée entre la M290 et la M295X de l'an dernier

. Avec un peu de chance, la M380 dépassera légèrement la M290 et la M395X gagnera quelques FPS sur la M295X, c'est ce que nous verront lorsque nous aurons reçu ces configurations.

On notera le

score assez médiocre de notre Iris Pro 6200, qui ne parvient pas à obtenir une Lara Croft fluide en 1440p

. Même en FullHD le jeu est à peine jouable, et nous avons poussé les détail qu'en

«

normal

»

durant ce bench.

Sous F1 2013, même tendance pour la Radeon R9 M390

qui se place à peine au niveau de la M290X de l'an dernier :

Notez qu'en 1440p,

l'Iris 6200 plafonne ici à 12FPS, autrement dit, le jeu est totalement injouable

. Il aura fallu descendre en 1080p et abaisser nettement les réglages pour parvenir à contrôler sa F1 correctement (oubliez l'

anti-aliasing

et les textures en haute qualité !). Pourtant, on ne peut pas dire que le titre brille par des graphismes de haut niveau...

GPGPU et OpenCL

OpenCL, c'est le nouveau cheval de bataille d'Apple

. Non seulement la firme s'est engagée à prendre en charge cette technologie dans ses apps, mais surtout, elle apporte un vrai standard au GPGPU, encore largement dominé par NVidia et sa technologie propriétaire CUDA.Derrière ce nom barbare,

se cache en réalité la possibilité d'exploiter la carte graphique pour réaliser des calculs habituellement confiés au CPU

. Par exemple, pour appliquer un effet dans Photoshop ou Final Cut pro, et même pour encoder un film, les éditeurs ont la possibilité d'attaquer le GPU, souvent plus adapté au calcul parallèle.

Avoir une grosse carte n'est donc pas qu'une affaire de joueur

, mais cela touche désormais toutes les couches du système, y compris pour les animations d'OS X ou des programmes comme Photos.app ou iMovie !Dans le graphique ci-dessous, réalisé avec Luxmark, la M390 de notre

iMac Retina 27"

(en vert)

ne parvient pas à dépasser la M290X de l'an dernier

mais se montre plus performante que la M370X du dernier

MacBook Pro Retina 15"

.

Notez que ce teste

confirme à nouveau la suprématie de Broadwell sur Skylake

à fréquence égale : notre

iMac Retina 4k à 3.1Ghz

se montre ici presque 20% plus rapide que son équivalent à 3.2Ghz sur l'

iMac Retina 5k

et son architecture pourtant plus moderne.

Adieu NVidia !

On s'étonne aussi que la Pomme

s'entête à n'utiliser que des puces AMD

, qui ne brillent pas vraiment par leur rapport puissance/consommation. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si l'immense majorité des ordinateurs portables embarquent des GPU NVidia actuellement.

Apple a sans doute négocié avec la marque, de gros volumes de vente

, ce qui explique que plus aucun Mac n'embarque de processeur graphique concurrent. L'

iMac

et le

MacBook Pro Retina

étaient en effets les seuls à proposer encore une GeForce, avant qu'Apple ne bascule intégralement sa gamme chez AMD.La décision est d'autant plus regrettable que

quantité de programmes sont encore optimisés pour CUDA

(l'implémentation GPGPU d'NVidia), comme Photoshop ou encore AfterEffects. Par ailleurs, le constructeur tient aujourd'hui le haut du pavé en terme de consommation et de puissance brute, des éléments pourtant indispensables lorsqu'on souhaite conserver des machines économes en énergies et avec un boitier contenu.

Premier bilan

Cette année encore, il ne faudra pas s'attendre à un changement de politique d'Apple en matière d'affichage

. Le form-factor de l'

iMac

ne permet toujours pas de placer des GPU à la hauteur de ces nouvelles résolutions et c'est bien dommage. Le constat vire même au désastre

sur l'

iMac 4k

et son GPU intégré absolument anémique

, incapable de lancer le moindre jeu âgé de 3 ou 4 ans avec une résolution et un niveau de détail décent. Et même si l'iMac n'a pas été créé pour Tomb raider,

quantité de programmes professionnels utilisent désormais OpenGL et OpenCL

pour accélérer l'affichage et même certains calculs habituellement confiés au processeur.

Pourquoi la Pomme manque-t-elle toujours autant d'ambition en matière de GPU ?

L'affaire est surtout dogmatique,

Jony Ive préférant offrir à ses clients un bel écran et une machine toujours plus fine, que de lui proposer un Mac dont le circuit graphique se situe au dessus d'un PC à 600€. On s'amusera quand-même de voir ces

iMac Retina

se transformer en véritable soufflerie à la moindre sollicitation graphique

, preuve que même avec des GPU mobiles a minima, ce design monobloc et archi-condensé n'est pas totalement adapté aux besoins d'aujourd'hui.

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